La traversée de Maio à São Nicolau a duré 33 heures. Pas très
rapide pour 75 milles, mais le près serré n'est pas l'allure favorite de
Aïta Péa Péa.
Une baie très ouverte s'offre à nous, quelques barques de pêche sur des
coffres. J'ai lu que le fond est par endroits constitué de roches mais
qu'il y a a aussi beaucoup de sable. Je fais quelques ronds (dans l'eau)
avant de me décider à mouiller. L'ancre semble bien accrocher, je plonge
pour vérifier, tout est parfait. J'ai droit à la poncha de l'arrivée!
Le lendemain matin, mon arrivée sur la plage est digne d'un film de Pierre
Richard : je ne sais pas ce que je fais, mais alors que la mer est calme,
je suis déséquilibré et me retrouve à patauger dans 40 cm d'eau.
Heureusement, le kayak n'a pas chaviré et le sac à dos dans lequel se
trouvent mes papiers est resté dedans au sec. Un jeune cap-verdien ,
Francili, m'accueille sur la plage avec une question ironique : "le
téléphone n'était pas dans la poche?".Il se propose de m'accompagner au
poste de police où je me présente intégralement trempé et sablonneux, ce
qui fait dicrètement sourire le fonctionnaire.
Francili me propose ses services pour visiter l'île, ce sera demain.
La visite commence en aluger (taxi collectif). Nous sommes déposés dans le
nuage, au lieu-dit Cachaço. De là, commence une grande descente sur
Ribeira Brava, capitale de São Nicolau.
Il est étonnant de constater la différence de végétation entre la côte
ouest, caillouteuse, aride et l'intérieur de l'île, luxuriant.
![]() Papayes en fleurs et en fruits
|
|
![]() |
![]() |