Mai-juin, préparation du bateau à terre à Santa Maria où Aïta Péa Péa,
APP, a passé l'hiver :
Vérification de tout l'accastillage, remise en service des drisses et
écoutes qui nous servent à manœuvrer les voiles, remise en place des
voiles, installation de la girouette en tête de mât, démontage-remontage
du régulateur d'allure. Contrairement au pilote automatique qui suit le
cap qu'on lui donnne, le régulateur suit le vent.
Pleins d'eau, de gas-oil et de nourriture.
Le 9 juin Aïta Péa Péa part pour Graciosa, une île des Centrales. Ce sera la deuxième année que nous nous y rendons.
Mais la traversée de 200 milles environ prévue en 3 jours et 2 nuits a été modifiée. Cette année, la météo est assez étonnante et peu fiable dans ses prévisions. Les secteurs de vent donnés sont parfois très bons, parfois complètement opposés. Et la pluie s'en mêle très souvent. Donc, nous avons fait escale à Angra do Heroismo, île de Terceira, au mouillage pour deux nuits et une journée.
Laurette n'était pas ravie, elle n'a pas débarqué. Elle sentait l'odeur de la terre, des champs et de la ville. Elle écoutait les chiens aboyer.
Le surlendemain matin, nous sommes repartis avec un temps acceptable, un vent de Nord-Est, faible.
Nous sommes arrivés en fin d'après-midi à Porto Barra, dans le Nord-Est
de l'île de Graciosa qui mesure 13 km sur 7, au Sud de Santa Cruz.
Nous n'avons pas retrouvé l'alignement (2 amers, points remarquables, qui
alignés, indiquent la direction à prendre pour entrer dans un port ou un
abri) que les pêcheurs nous avaient montré.
Mais nous avons reconnu quelques éléments de la côte : un petit hôtel
gris, deux araucarias, quelques maisons blanches et les digues. L'accès a
été facile. Le vent de Nord-Est venait juste de s'établir.
Accostage au quai. Seuls. Les petits bateaux de pêche que nous
connaissions bien après 6 semaines passées en 2021, étaient encore au sec.
Nous étions le seul bateau de plaisance sur l'île. Même à Praia, port de
pêche et d'arrivée des cargos, aucun bateau au mouillage.
En route pour Santa Cruz.
A peine avions-nous parcouru 200 m , qu'une voiture s'arrêta :"Vous allez
bien, content de vous revoir. Je peux vous déposer quelque part?".
C'était le patron du Clube Naval, un an plus tard.
En face du quai où nous sommes amarrés, une marina aurait dû être construite depuis 5 ans. L'année dernière en juillet, quatre pontons avaient été livrés et ils viennent d'être mis à l'eau.
Mise à l'eau du deuxième ponton. Pour le moment, il est échoué sur les rochers.
Les quatre pontons sont boulonnés ensemble. Puis des "jambes de force" sont installées à chaque extrémité pour les relier à la terre.
Impossible de descendre à terre du ponton, pas de passerelle...
Impossible de s'amarrer, pas de taquet ...
Près de l'arrivée à Porto Barra, une grosse corde s'est prise dans l'une de nos dérives arrières. Nous l'avons remontée à bord pour faciliter la manoeuvre de port.
En est sorti ce petit crabe qui a été remis à l'eau.
Entrée du port |
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Maison d'agriculteur |
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Un champ proche de la future marina |
Confection de zones de stationnement en pavés noirs et blancs, comme dans toutes les Açores. |
Sacs d'algues. Elles seront étalées sur la chaussée ou sur un quai, séchées puis serviront d'engrais. |
Peixe porco. Ils m'ont croqué un orteil l'année dernière... |
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En émergeant. |
Un petit restaurant "Estrela do Mar", vue imprenable.
Dans la ruelle proche d'Estrela do mar ,quelques maisons s'ornent de céramiques.
Santa Cruz |
Nostra Senhora da Ajuda |
Un matin, nous vîmes arriver des surfeurs. Des surfeurs?
Nouvelle observation de la mer : une petite barrre et quelques vagues, sur la route d'entrée et de sortie du port.
Puis le vent de NE a forci, forci et les surfeurs ont disparu.
Hors de question de prendre la mer.
Le calme revenu, nous enfourchâmes notre destrier, toujours aussi fidèle pour une nouvelle aventure : vers l'île de São Miguel, marina de Ponta Delgada, où Jules allait arriver.
Cathy.
Responsable technique: Philippe.
La dernière venue de Jules sur Aïta Péa Péa remonte à l'Ascencion 2018.
Nous espérions sa venue dans les Açores depuis lors. Le miracle s'est produit cette année. Cet article sera orienté.
Savoir s'amarrer et se déplacer |
Savoir se reposer |
Le grand pavois est arboré de l'avant à l'arrière du bateau pour célébrer une fête importante. Cette fois, ce sera la fête nationale française, le 14 juillet.
Le grand pavois est composé de pavillons représentant les lettres de l'alphabet, et de flammes numériques de 0 à 9, hissés dans un ordre précis.
Lorsqu'elles sont envoyées hors grand pavois, chaque lettre a une signification particulière.
Exemples :
Le pavillon J, qui dans l'alphabet international se prononce "Juliett" signifie : "Tenez-vous à distance j'ai un incendie à bord". | |
Le pavillon D, qui dans l'alphabet international se prononce "Delta" signifie : "Ne me gênez pas, je manœuvre avec difficulté". |
MosteirosPiscine naturelle
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Fogo Visibilité très réduite |
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Furnas |
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Sous les "taupinières", un four naturel alimenté par géothermie, pour le cozido des restaurateurs. |
L'histoire du parque da Grena commence en 1832 quand un anglais achète le terrain situé sur les bords du lac de Furnas. En 1858, le consul d'Angleterre à Ponta Delgada y fait construire une villa qu'il nomme Grena en hommage à sa femme qui passe ses vacances d'été en Irlande, dans une propriété du même nom. Le domaine changera plusieurs fois de propriétaire, pour finir à l'abandon au début du XXe siècle. En 1987, l'état portugais le rachète pour en faire un hébergement pour les membres du gouvernement en déplacement dans l'archipel. Ce projet ne sera jamais concrétisé. En 2015, le site est donné au gouvernement régional des Açores, qui le vend en 2018. Le parc a été aménagé afin que le public y découvre les trésors de la nature açoréenne.
Un escalier de plus de 600 marches.... | ||
Sculpture d'un petit-duc dans un vieux tronc. |
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Nichoirs à chauves-souris |
Excréments de chauves-souris (cliquez sur la photo). |
Pur jus d'ananas, sans sucre ajouté, et paille comestible en sucre. |
Tradition picturale des ports des Açores
No comment | |
Nous avons observé 16 cétacés. Une famille de 9 membres, dont 3 petits. Le souffle des cachalots est à 45° vers l'avant. Ils peuvent plonger en apnée pendant une heure; mais les petits n'arrivaient pas encore à réaliser les apnées de leurs parents. Nos guides utilisaient un drône qui a permis à Jules d'avoir une vue aérienne du groupe. | |
20 à 25 nœuds dans un semi-rigide qui tapait beaucoup... |
Un moment de pêche |
Des vols retardés ou annulés nous ont offert de nouvelles rencontres : un couple et leurs enfants, tous fort sympathiques. Après avoir passé une journée à subir les mêmes péripéties, un vol tous ensemble en queue d'avion pour rejoindre Ponta Delgada. Nous avons sympathisé. Et, naturellement, "apéro" à bord. Nous devrions nous revoir. Ils habitent ... Vence. Les enfants se sont bien entendus et se retrouveront au collège de La Sine à la rentrée 2023. |
Santa Maria se situe à environ 50 milles dans le SE de São Miguel.
Jules essaie de faire un relèvement. Il vise un point et lit les graduations du compas |
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Au loin, Santa Maria |
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Excellent barreur ! |
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Vila do Porto en vue. 12 heures de traversée. |
Bain quotidien avec les chiens de Sacha. |
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Apéritif au Clube Naval |
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Jules prépare son anniversaire. La fête sera internationnale : il a choisi ses invités sans se soucier de leur pavillon (Italiens, Belge, Allemand). Il a regretté l'absence de nos amis allemands, Marita et Erik, avec lesquels il avait conversé par VHF lors de la traversée.
Détente dans la piscine naturelle d'Anjos, au NW de l'île, avant de reprendre le VTT. |
Christophe Colomb qui débarqua à Anjos au retour de son deuxième voyage vers les Nouvelles Indes. |
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Notre jeune explorateur nous a remercié plusieurs fois lors de son séjour à bord. Nous espérons que ses souvenirs resteront inoubliables.
REMERCIEMENTS aux parents de Jules qui lui ont permis de découvrir des
îles lointaines, des langues étrangères, des personnes et des modes de vie
différents.