Notre objectif cette année, est de découvrir Graciosa, la seule île des Açores que nous ne connaissons pas. Elle se situe à environ 180 milles dans le Nord-ouest de Santa Maria.
Pour nous y rendre, nous attendons deux choses : Une météo favorable, et une girouette à intaller en tête de mât. Cette girouette a été cassée lors du démâtage que nous avons effectué à l'automne dernier.
D'aucuns se diront que pour la météo, c'est évident, mais une girouette...
Certains prétendront que l'électronique est indispensable pour naviguer, mais nous leur rétorquerons .... qu'elle ne l'est pas .... électronique ! Il s'agit d'une simple girouette qui nous oblige à regarder en l'air pour la voir ! Sans elle, nous sommes perdus pour déterminer précisément la direction du vent et régler correctement les voiles.
En attendant, nous allons mouiller dans une baie distante de 2,5 milles de Vila do Porto. D'après le guide nautique, c'est un un mouillage de beau temps où il n'est pas recommandé de passer la nuit. Les conditions anticycloniques nous permettent d'envisager d'y rester plusieurs jours.
Si nous hissons la grand-voile, ce n'est pas par souci de marcher à la voile, mais pour nous assurer que nous l'avons bien gréée et correctement installées les bosses de ris. Le vent est faible et nous arrivons dans la baie trente minutes plus tard.
C'est un des rares endroits aux Açores où l'on trouve un fond de sable qui permet à l'ancre de bien tenir.
Quelle n'est pas notre surprise quand, juste après avoir mouillé, nous voyons un banc de peixe porcos (balistes, en français) venir "renifler" notre arrière. Ils ne sont absolument pas farouches, loin s'en faut. Quand nous rinçons un sac en papier dans l'eau, derrière le bateau, ils se précipitent dessus, cherchent à le manger, je manque d'en remonter un en tirant le sac ! Leur curiosité leur sera fatale : tous les soirs, nous en grillerons un au barbecue !
Ils ne se contentent pas d'être curieux, ils sont voraces. Cathy l'expérimentera à ses dépends : Pour avoir osé descendre sur l'échelle de bain, elle se fera mordre un orteil par une de ces bêtes "sauvages". Elles ont une mâchoire très puissante qui leur permet de croquer des crustacés et des coquillages, mais nous ne le savions pas !
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Le temps s'écoule paisiblement entre lecture, cuisine, sieste et contemplation.
Trois jours après notre arrivée, nous sommes obligés de lever l'ancre. Les conditions météorologiques vont se dégrader, il faut rentrer à Vila do Porto. Nous retrouvons nos amis de Gerfaut 3, Pascale et Olivier ainsi que l'équipage de Naviot, Louis et Suzanne avec lesquels nous célébrons le soleil couchant devant un bon barbecue.
Philippe