Elizabeth et son fils Maxime complètent notre équipage. Nous avons beaucoup
naviqué avec elle. C'est une équipière en qui nous avons totalement
confiance. Maxime, du haut de ses 18 ans tous frais, va découvrir la
navigation.
Celà risque d'être difficile car nous allons adopter un rythme convoyage.
Nous devons être en France (où?) le 20 août pour récupérer Jules, notre
petit matelot. Plus de 700 milles au programme. En été, en Méditerranée, il
ne faut pas compter sur plus de 80 milles par jour, sans trainer.
Départ à 3 h. Nous avons beau être en Méditerranée, nous sommes soumis à la
marée et aux courants qui vont avec.
La mer calme, le vent léger permettent à notre équipage de s'amarriner
en douceur.
Pendant la journée, le vent de Sud Ouest fraîchit, la mer se forme, Aïta Péa
Péa mène un train d'enfer: 6,5 noeuds en permanence, des accélarations à
plus de 11.... Grigri, noutre fidèle régulateur d'allure tient le cap. Le
temps s'écoule au rythme des manœuvres de prises et de largage de ris, et
d'empannages.
A 2h du matin, Eole nous abandonne et nous lançons le moteur. Nous avons
quand même fait 135 mille en 22h; on est, une fois de plus, très contents de
notre bateau.
Au petit jour, Maxime, qui pensait-on avait dormi toute la nuit, laisse
explosé sa crise d'angoisse. Le confinement, le bruit du bateau et des
manoeuvres le paniquent, il faut le débarquer. Le port le plus proche,
Garrucha, est à une quarantaine de milles. Encore quelques heures de
supplice pour lui.
Le vent de Sud Ouest revient en fin de journée et nous pousse à 8 noeuds. A
17h30, nous nous amarrons dans la marina de Garucha.
Nous allons attendre une fenêtre météo pour continuer. Pour l'instant, le
vent est passé au Nord Est, assez fort, exactement dans l'axe de notre
route.