
Vue du bateau échoué.
Début de l'opération.
Je défais l'emplâtre qui avait été fait en mer. Une chose surprenante.

Le presse-étoupe est complétement de travers.
Il faut désaccoupler l'arbre d'hélice et le moteur. L'assemblage est
réalisé par un tourteau (pas l'animal).. Une fois celui-ci ouvert,
SURPRISE...

Un morceau d'arbre tombe dans les fonds. Oui, 10 cm d'inox, de 25 mm de
diamètre. Notre arbre est cassé.
Nous remontons un nouveau presse-étoupe
avec le morceau d'arbre qui nous reste, mais nous ne pouvons plus le
relier au moteur. Nous bloquons l'hélice pour ne pas qu'elle recule et
espérons que tout ça tiendra jusqu'à ce qu'on trouve un nouvel arbre.
Il nous faut attendre la prochaine pleine mer pour repartir. 3h56, c'est
tôt.
En attendant, Cathy part à la pêche à pied.
Vendredi 23
De retour à la marina, nous partons en
quête du mécanicien que Manuel nous avait indiqué. C'est un gros atelier
avec tout le matériel nécessaire. Nous reviendrons avec notre arbre
quand il sera demonté.
Ensuite, il faut trouver Xavier qui s'occupe de l'engin de levage, celui
même qui avant-hier n'avait pas voulu de nous. Il est trop tôt, il est à
la pêche à cette heure... Quand je le rencontre, il est maintenant tout
à fait d'accord pour nous sortir, dès qu'il aura remis un bateau de
pêche à l'eau.
Il faut nous organiser pour nous déplacer
sans moteur. Nous avons environ 40 m à faire en se déhalant sur une
aussière que nous portons sur le quai en face, avec l'annexe. Ramon
vient nous aider pour nous faire entrer dans le chariot. Les sangles
nous soulèvent, le chariot essaie d'avancer, oui essaie, mais sans
succès; il patine. Xavier fait appel à un tracto-pelle pour le sortir de
l'eau.
Une fois au sec, nous démontons le safran,
puis sortons l'arbre que nous nous empressons de porter à l'atelier de
mécanique. Nous devrions en récupérer un neuf lundi.
A suivre....
L'arbre cassé.
En attendant nous profitons de la vue depuis le bateau au sec.
Lundi 26.
Vers 19h, Xavier, le grutier nous apporte notre nouvel arbre qu'il a
récupéré à l'atelier, alors que nous n'avons rien payé. Il faut
souligner la gentillesse du chef d'atelier et sa promptitude à nous
dépanner. Un arbre de cette taille n'est pas habituel chez lui; il a
l'habitude des gros diamètres des bateaux de pêche. Il l'a commandé à La
Corogne et nous l'a adapté dans un délai record. Il n'est pas sûr qu'un
plaisancier lambda aurait eu le même service en France...

Nous attaquons le montage. Ce n'est pas facile, on ne peut pas faire
passer le presse-étoupe, la clavette et le tourteau dans l'espace
compris entre le tube d'étambot et le moteur. Il faut avancer le moteur
puis le remettre en place. Vers minuit, nous avons fini.
Mardi 27.
A 9 h, Xavier est là pour nous aider à remettre le safran. Il fait remonter
le bateau d'un mètre pour que nous puissions passer la mèche de safran dans
le tube de jaumière, puis repose Aïta Péa Péa. La prochaine pleine mer est à
19h30. Nous irons à l'eau à 18h.