São Jorge




Le lendemain de notre arrivée, Shamrock pointe son étrave. Nous avions rencontré Marine et Vincent à Horta. Ils viennent ici en attendant la météo favorable qui leur permettra de rentrer en France, à Brest si Eole leur est favrable.
Ils ne restent que peu de temps.




Bien sûr, nous sommes ici  pour visiter l'île. Notre découverte commence par la partie Nord.
São Jorge est une des dernières îles que nous allons découvrir. C'est une chaîne montagneuse qui s'étend sur 54 km, pour 7,5 km de large seulement.
La ponta dos Rosais porte un phare que nous voulons atteindre. Mais encore une fois, comme dans toutes les Açores, nous avons un problème de carte. Les cartes touristiques distribuées dans les offices de tourismes ne contiennent pas toutes les routes. Quant à la carte routière qui ressemble à une carte Michelin et qui couvre tout l'archipel, elle nous présente d'autres routes ne figurant pas sur la première...
Grâce à son sens de l'orientaion inné, Cathy fait une compilation des données, et nous arrivons toujours à destination, même si parfois les chemins empruntés semblent aléatoires, et franchement détournés.
Ce jour-ci, nous ne devrons d'arriver au but, que grâce à ce don, Cathy me répétant "On est bon en cap", alors nous parcourions des chemins poussiéreux, sans aucune indication.



Le voici ce magnifique phare de Rosais. Une architecture triomphante du béton des années soixante, digne de l'époque soviétique.


Et la côte inhospithalière que balise ce phare.



Heureusement que l'on voit le Pico, en face.







Un nouveau chemin de traverse nous fait arriver dans le parc de Sete Fontes. Un parc forestier complanté d'espèces endémiques mais aussi d'espèces importées.



Une petite maison en pierre typique de l'habitat traditionnel de São Jorge.




Le Pico, omniprésent sur le groupe central des Açores.


São Jorge est réputée pour ses nombreuses "fajãs". Fajã est un terme qui désigne une étendue plane, souvent cultivée, située en bord de mer, formée par des alluvions ou par des coulées  de lave au pied des falaises, ou par l'écroulement de ces falaises.
Celle-ci est particulièrement impressionnante. Aucune route n'y mène, seul un sentier escarpé permet d'y accéder.
Ce système permet d'acheminer les marchandises. La traction est assurée par un cyclo dont la roue arrière est transformée en tambour sur lequel s'enroule le câble de remontée.

La fajã Cubres, accessible par la route.


Paysages de la fajã Cubres.


Cela change des nains de jardin.




En fin de journée, nous nous posons dans un camping, non loin de Calheta.


La pente de la route nous empêche d'accéder en voiture.

Le camping est très "chargé", c'est le week-end !

Cette petite maison, située en haut du camping, abrite une cuisine et des tables.
De là, on a une vue magnifique.

La petite piscine naturelle, en-dessous de notre emplacement.

Il paraît que le mouillage de Calheta est magnifique... par beau temps.

Rencontre insolite sur la route du Sud.



Aux Açores, on appelle ces endroits : PORTS...


Jardins typiques. Les murets retiennent la terre, et protègent les cultures du vent.

Piscine naturelle.



Certaines maisons de la fajã Cubres ont la particularité d'avoir des fenêtres à guillotine à 3 vantaux.

Quelques images de la ville de Velas et de ses environs.








L'espace d'un instant, Aïta Péa Péa s'est transformé en studio de prises de vues pour des nouveaux mariés.


Les fêtes religieuses à São Jorge.


Le 15 août est célébré dans toutes les paroisses de l'île. Bien sûr, Marie est vénérée, mais il existe d'autres saintes qui lui sont apparentées. Je n'en ferai pas la liste, je n'ai pas noté.
Ce sont de grandes processions, accompagnées de fanfares, de groupes folkloriques. Certains participent à ces processions, pieds nus, peut-être par pénitence... Les rues sont pavoisées et couvertes de pétales multicolores.
Après les cérémonies religieuses, c'est la fête païenne : tourradas, concerts ...











Et, à la fin, ils allèrent tous à la plage (Cf : "Jamais le dimanche" de Jules Dassin).... Euh...non... ils allèrent tous écouter la musique !


Avant de quitter São Jorge il nous reste à visiter une magnifique église : Santa Barbara. Les dépliants touristiques la situent à Velas, donc pas de problème, on peut y aller après avoir rendu la voiture, si ce n'est que .... Velas, au sens large, c'est à Manadas, à environ 15 km. Nous faisons appel à un taxi, qui nous y mène par des chemins ne figurant pas sur les guides et qui nous fait découvrir de beaux endroits.




Pour se baigner dans ce trou d'eau, il faut sauter sur les fesses, et non plonger, pour ne pas descendre trop profondément.
D'où son nom : Mouille cul ! (explication donnée par notre chauffeur de taxi Carlos).




La voici l'église.... en cours de restauration. Elle date de 1770. Elle avait été édifiée sur les restes de la chapelle Santa Barbara de 1485, à la suite d'une bataille navale entre Portugais et pirates Hollandais.
La charpente a été démontée, tout l'intérieur est protégé par des bâches...
Il faudra revenir.


La pleine lune n'est pas loin. Bientôt, les cagarros (puffins) entameront leurs vols nocturnes accompagnés de leurs cris si caractéristiques.

Mais les escales ne seraient rien sans les gens qu'on y rencontre. Les apéritifs sur le ponton, où tous les bateaux sont invités, sont de grands moments.