Ile de Faial


Horta, capitale de FAial, nous y sommes passés l'année dernière.
Comme toutes les îles des Açores, on peut y aller de nombreuses fois, et toujours découvrir quelque chose de nouveau. Le climat y est si changeant, les couleurs si mobiles, que c'est un enchantement permanent.
Derrière le port, la baie de Porto Pim, site de l'ancienne usine baleinière, offre une belle plage. Une petite colline domine le site, avec une vue magnifique.


La même plage, vue de la colline d'en face.

Nous avons rencontré Marine et Vincent. A dire vrai, c'était plutôt une rencontre "arrangée". Lionel et Françoise, avec qui nous avions navigué quelque temps de conserve, il y a 2 ans, nous ont fait savoir que 2 de leurs amis naviguaient sur les traces de Chimère. Leur bateau Shamrock, est un arpège de plus de 40 ans. Dans chaque port, je traque les Arpèges à leur recherche.
Ils sont là :
Leur bateau est dans un état "collection".
C'est en leur compagnie que nous partons à la (re)découverte de Faial.
Notre premier objectif est la caldeira. C'est le cratère du principal volcan qui constitue l'île. L'année dernière, un épais brouillard nous avait frustré de tout panorama.
Cette année.

Beaucoup de monde autour de la caldeira. Des taxis et des autobus de tourisme déversent leur flot de touristes et de randonneurs.
Un sentier de 8 km fait le tour du cratère; ce sera pour une autre fois... pour l'instant, nous ne sommes pas perdus....
L'étape suivante nous ammène à Capelinhos. Site de la dernière éruption en 1957, l'île a grandi de 2,4 km². De belles photos et des explications ici.

Le phare a été partiellement enfoui, et une grande partie de sa base, détruite.



Contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, ce n'est pas du sable, mais bien de la roche.



La cale de mise à l'eau des baleinières, avant l'éruption.

Double cratère, à Horta.

Depuis quelques jours, notre ponton se vide des ses bateaux. Ils disparaissent, conduits par leurs propriétaires dans un autre coin du port, ou remorqués par un bateau de la capitainerie.
Il font de la place pour accueillir les voiliers de la course "Les Sables-Horta-Les Sables". Une course pas comme les autres puisqu'elle s'adresse à des bateaux de 6,50m, maxi. On les appelle les Mini-transateux, ou plus simplement, les Minis. S'ils sont petits par la taille, ils sont très grands par leurs performances. Leurs skippers les font marcher assez souvent à 10 noeuds, quand ils ne s'envolent  pas à 16. Le record de distance en 24 heures est de plus de 300 milles . Dire qu'on est très contents quand on en fait 140 !
Quelques vues de ces fous voguant sur leurs drôles de machines.


Arrivée du vainqueur, Ian Lipinsky, en moins de 6 jours.

Son bateau, un des deux protos, qui a survolé la 1ière étape.

2 jours plus tard, la catégorie "Série" pointe les bouts des étraves.

Le n°483, As de coeur  2, série Pogo, de Pierre Revol, arrive sous nos hourras et nos applaudissements, quand nous quittons Horta, au large de Pico.

Quand j'étais encore plus jeune, je rêvais de la mini-transat; ça se passait sur des bateaux beaucoup plus sages, et beaucoup plus abordables. L'évolution de l'architecture navale, des matériaux a transformé cette course, tout comme les autres. Les bateaux de série sont de véritables fusées, alors que dire des protos ! Leurs skippers, tous très jeunes (de 20 à 47 ans...) font preuve d'une compétence et d'une volonté impressionnantes. Ils vivent à bord dans des conditions de confort inexistantes, même aux escales, où leur budget serré ne leur permet pas d'aller à l'hôtel. Mais la bonne humeur règne dans cette classe, avec un esprit parfois potache. Chapeaux bas Mesdames et Messieurs les Mini-Transateux.

La semaine prochaine, Horta organise sa Semaine De La Mer. Depuis 2 semaines, les abords du port sont en ébullition. Des scènes, des barnums, des baraques se montent  sur la rue du bord de mer.
Une semaine de festivités, concerts, régates, jeux, expositions. Nous ne serons pas là pour le voir. Direction São Jorge pour découvrir une nouvelle île.