DE TORREVIEJA A MALLORCA

 

Depuis quelque temps il fait chaud la nuit : tee-shirt et bermuda, et harnais suffisent. Donc, les nuits sont généralement partagées en deux : coucher du soleil, un début ensemble, c’est beau. Puis moments de solitude. Lever du soleil parfois plus dur. Et on se croise, quand même. Petite conversation, petite collation, grand échange d’émotions et de comparaisons.

Un souffle près du bateau, non identifié. Je ne vois pas le mammifère. Petite appréhension. Va-t-il avoir envie de se frotter le dos sur la coque ? Il tourne et semble attraper de la nourriture en surface.

Ces boules phosphorescentes que l’on regarde la nuit depuis des mois, plus ou moins grosses, de 5 à 35 cm, ne sont pas dues aux remous de l’hélice et du plancton. Dans cette demi-heure de quart commune, nous vérifions notre théorie. Nous éclairons la mer. Et là, stupéfaction ! Des centaines et des centaines de méduses défilent le long de la coque et dans le sillage. De nombreux frissons nous parcourent, rétrospectivement et avenirement (cf. dictionnaire des néologismes 2015).

Dimanche 5h20 ; le ciel pâlit vers l’Est, la mer est d’huile, reflets des étoiles sur l’eau. Orion s’est levée depuis un moment déjà, mais pas Sirius. Les Pléiades, les Trois Mages sont là, davantage à la verticale qu’en hiver. Encore des étoiles filantes cette nuit...

5h45, plus une seule méduse en surface. Un lever de soleil magnifique.



C’est bon de gratter le dos, en liberté, en navigation