Mes maîtres ont
parlé de moi quand ils ont eu des réponses sur leur dog, ou bog, ou blog
( ?). Je n’ai pas compris, mais une amie et Jules ont demandé de mes
nouvelles ; donc j’ai décidé d’écrire à mon tour.
Mahon, le 03 Juin 22h00. Je profite d’un instant de tranquillité pour
vous relater mes pensées.
Je n’ai rien à reprocher à mes maîtres, pour le moment. Ça a été dur
pour moi, au début : je n’avais plus l’habitude de naviguer plus de
quelques heures depuis l’acquisition de notre super APP. Et comme on
naviguait au près, j’étais plutôt mal. Je n’ai pas vomi, ce n’est pas
mon genre, mais je ne savais pas où me mettre : dans une couchette, dans
mon tapis flambant neuf, je haletais. Mais je buvais. Et ma maîtresse de
dire : « c’est bien Epoxie, tu bois ! » . Ce n’était pas la première
fois que j’entendais ces, ses, leurs paroles. Une de leur principale
préoccupation, comme mon pipi et mon kk que j’ai toujours fait à bord en
navigation, ou au port, même en rentrant de « bordée», c’est comme ça
qu’ils disent, je faisais sur le pont, d’où mon surnom « Super Chien de
Bateau ». Mais je les aime quand même. Et après ces quelques navigations
difficiles de Cannes aux Saintes Maries, nous avons traversé pour
Minorque. Et là, je me suis sentie zen. J’ai rajeuni de 5 ans, peut-être
plus ; plus peur du moteur, ni du spi (facile), ni du près avec du force
6 à 7. A l’avant, ça bougeait trop, même dans les bras de ma maîtresse.
J’étais bien dans mon tapis, dans la cabine arrière. Des envies
intestinales au milieu de la nuit ? Pas de problème, il y en a toujours
un des deux disponible quand l’autre dort.
Et (chut), j’arrive à leur voler plein de nourriture. Mes maîtres ne
croyaient pas à ma réadaptation.
Le meilleur moment : la playa, trop rare, pour l’instant. J’attends les
calas du Sud de Minorque avec impatience : une heure de navigation, une
journée de plage.
Quand on n’est pas en traversée, très souvent je dors avec eux. Rêve de
chien !