Après une semaine de traversée, nous voici de nouveau en Méditerranée. Les abords du détroit étaient chargés de cargos de toutes sortes, impliquant une veille très attentive. Il n’est pas toujours facile de déterminer avec précision leur trajectoire et c’est pourtant indispensable. Si on se trompe dans le calcul de leur route, on risque la collision ; ils ne se déroutent pas, à nous de les éviter. L’A.I.S nous aide dans cette tâche. Sur la 1ière photo, on voie les « cibles », sur la 2ième les trajectoires…
Le passage du détroit
s’est passé de nuit, assez tranquillement : il existe un dispositif
de séparation du trafic qui oblige les bateaux qui sortent de Méditerranée
à rester dans une « voie » au nord du détroit, ceux qui
rentrent au sud. Entre ces 2 voies, une espèce de « terre-plein
central » virtuel, comme sur les autoroutes. Et sur les côtés, la
zone de navigation côtière que nous empruntons.
Le soleil se lève face à nous, nous faisant découvrir un paysage somptueux.
Mise en place d’un barrage anti-pollution pour le transbordement des hydrocarbures.
Nous cherchons le port
de La Linéa où nous avons projeté de faire escale ; nous slalomons
entre ces monstres pour arriver à destination. Nous nous amarrons au quai
d’accueil où un très aimable agent de port attrape nos aussières. Quand
nous regardons autour de nous, nous sommes stupéfaits de voir que le port
est à moitié vide. Ici, on ne se bat pas pour avoir une place !
De notre place, nous avons une vue imprenable sur le fameux rocher.
Pour le reste, on a déjà vu un plus bel environnement. Le port est situé sur un terrain vague. Les aménagements périphériques n’ont pas encore vu le jour, mais heureusement, il ya une petite buvette-bar à tapas juste en face de notre ponton.
La ville ne possède pas de cachet. Elle est assez récente (1913) et s’est développée dans l’ombre de Gibraltar.
Gibraltar où nous allons faire un tour. Là, on se retrouve dans l’univers de Sa Gracieuse Majesté, avec ses bobbies, les pounds, les pubs et ses cabines téléphoniques.
Maintenant, l’escale n’a que trop duré, nous allons reprendre la mer , cap au nord-est, sur les Baléares. S’il n’y a pas trop de trafic, nous ferons les 500 miles en une fois, sinon, on relâchera.
Philippe