10/10/2013


LA LINEA DE LA CONCEPTION



Après une semaine de traversée, nous voici de nouveau en Méditerranée. Les abords du détroit étaient chargés de cargos de toutes sortes, impliquant une veille très attentive. Il n’est pas toujours facile de déterminer avec précision leur trajectoire et c’est pourtant indispensable. Si on se trompe dans le calcul de leur route, on risque la collision ; ils ne se déroutent pas, à nous de les éviter. L’A.I.S nous aide dans cette tâche. Sur la 1ière photo, on voie les « cibles », sur la 2ième les trajectoires…

AIS
AIS

Le passage du détroit s’est passé de nuit, assez tranquillement : il existe un dispositif de séparation du trafic qui oblige les bateaux qui sortent de Méditerranée à rester dans une « voie » au nord du détroit, ceux qui  rentrent au sud. Entre ces 2 voies, une espèce de « terre-plein central » virtuel, comme sur les autoroutes. Et sur les côtés, la zone de navigation côtière que nous empruntons.

Le soleil se lève face à nous, nous faisant découvrir un paysage somptueux.


Les dauphins nous accompagnent brièvement. La visibilité est  très bonne, on navigue à vue entre deux continents.
L'Afrique
L'Afrique
L'Europe
L'Europe

L’approche de la baie d’Algeciras nous offre un tout autre spectacle. D’énormes cargos, porte-containers et autres pétroliers sont mouillés. La côte Ouest est envahie de grues. Le dépaysement est total. Des navires transbordeurs déchargent ces mastodontes qui ne rentrent pas dans le port.


Le papa et son fiston.

Mise en place d’un barrage anti-pollution pour le transbordement des hydrocarbures.

 

Nous cherchons le port de La Linéa où nous avons projeté de faire escale ; nous slalomons entre ces monstres pour arriver à destination. Nous nous amarrons au quai d’accueil où un très aimable agent de port attrape nos aussières. Quand nous regardons autour de nous, nous sommes stupéfaits de voir que le port est à moitié vide. Ici, on ne se bat pas pour avoir une place !
De notre place, nous avons une vue imprenable sur le fameux rocher.


Pour le reste, on a déjà vu un plus bel environnement. Le port est situé sur un terrain vague. Les aménagements périphériques n’ont pas encore vu le jour, mais heureusement, il ya une petite buvette-bar à tapas juste en face de notre ponton.


La ville ne possède pas de cachet. Elle est assez récente (1913) et s’est développée dans l’ombre de Gibraltar.


Gibraltar  où nous allons faire un tour. Là, on se retrouve dans l’univers de Sa Gracieuse Majesté, avec ses bobbies, les pounds, les pubs et ses cabines téléphoniques.


Nous ne ferons pas le tour du Rock, ce n’est pas toujours facile de se déplacer avec un chien. Car oui, Epoxie a foulé le territoire britannique ! Ce n’est pas donné à tous les chiens !
Pour ce que nous en avons vu, c’est un univers de béton bruyant, poussiéreux, bref une grande ville que nous n’avons pas l’habitude de fréquenter.
Fait pittoresque, l’aéroport est situé juste à la frontière. Pour aller en ville, on traverse le tarmac régi par des feux de circulation pour les voitures et les piétons.

Maintenant, l’escale n’a que trop duré, nous allons reprendre la mer , cap au nord-est, sur les Baléares. S’il n’y a pas trop de trafic, nous ferons les 500 miles en une fois, sinon, on relâchera.

Philippe