02/07/2013

DE AGUADULCE A SOTOGRANDE

C'est reparti pour de nouvelles aventures.

Quand nous avons signalé notre départ à la "torre de control", il nous a été dit qu'il y avait beaucoup de vent. Mais nous avions consulté les cartes (météo pas de poker) et on savait que ça allait se calmer.

Nous voici donc franchissant la jetée, chahutés par la houle et aérés par une belle brise. Brise, c'est le moins qu'on puisse dire, puisque nous voici avec 2 ris dans la grand-voile. Le vent souffle du Nord-est et nous pousse dans la bonne direction, mais il faut quand même prendre le 3ième ris. Nous progresserons ainsi pendant 7 heures à 7 kn de moyenne avec une pointe à plus de 10kn. le bateau passe bien dans les vagues, les mouvements sont doux et Grigri, notre régulateur d'allure barre à merveille. La vie de croisière s'écoule paisiblement.


Notre destination était à l'origine, Malaga. Une fois de plus, n'écoutant que notre courage, nous rallongeons la route pour nous rapprocher de Gibraltar (Gib pour les intimes); nous irons à Puerto Sotogrande, à 12 miles au Nord de Gib.

Le soleil se couche, le vent avec, nous larguons les ris les uns après les autres. La nuit nous trouve à marcher au moteur, sur une mer qui se calme lentement. Les quarts s'enchaînent toutes les 3 ou 4 heures suivant la forme de chacun.

Cathy prend son quart avec les dauphins qui l'accompagneront pendant plusieurs heures.

On croise quelques cargos ou autres porte-containers qui semblent attendre le moment opportun pour franchir Gibraltar.

La matinée nous révèlera le fameux rocher, Gib. Le retour du vent nous permettra de parcourir les derniers miles, toutes voiles dehors.

Nous entrons dans le port , nous amarrons au quai d'accueil, et attendons l'ouverture de la "torre de control". La houle entre dans l'avant port et malmène le bateau. Les amarres se tendent alternativement dans un grincemant sinistre avant de nous renvoyer sur le quai; les pare-battages s'écrasent mais protègent la coque.

On nous assigne une place, et là surprise, la marina est vide. nous n'avions jamais vu ça, plus de la moitié des places est inoccupée!

Deuxième surprise : pas de supermarché ni la moindre épicerie, seules quelques boutiques de luxe; on ne pourra pas faire de vivres frais.

Le port est récent, entièrement artificiel et se veut haut de gamme, à la façon de Porto Cervo, en Sardaigne.


Avant de partir, il reste à faire du pain maison , une tarte aux pommes pour soigner le moral de l'équipage, le plein de gazole, le plein d'eau pour remplacer celle d'Aguadulce, et nous serons prêts, demain à la première heure,  à franchir le détroit qui nous ouvre les portes de l'Atlantique. Il faudra passer avec la marée pour avoir le courant favorable, on n'a plus l'habitude depuis le temps qu'on navique en Méditerranée.

pains et tarte "bateau"

Devant nous 600 miles à parcourir, en espérant avoir des vents favorables.