23/06/2013

DE ALCUDIA A CALA BARCAS

 

Départ d’Alcudia au petit matin. Le vent ne s’est pas encore levé, et nous allons en profiter pour, une fois de plus, nous avancer au moteur ; la météo prévoit encore du Sud-ouest, donc dans le nez.Le vent arrive doucement, et nous voici au près, à nous écarter de la route. Pour ne pas perdre trop de cap, nous nous aidons au moteur, quand, soudainement, il se met à avoir des hoquets, puis cale. Une tentative de redémarrage se solde par un échec.
Nous virons de bord pour nous écarter de la côte. Je plonge dans la soute pour quelques vérifications : le niveau de gazole dans le réservoir est ok, le filtre décanteur est plein, mais la poire d’amorçage du circuit est en dépression. En y regardant de plus près, le bol transparent du filtre est plein de saletés. Le diagnostic est simple, nous avons chargé du gazole pollué à Mahon lors de notre dernier plein, et le tuyau d’alimentation est bouché.
Je débranche la poire de ce tuyau, et essaie de souffler dedans avec le gonfleur pour le déboucher ; cela ne semble pas efficace. Il faut démonter ce satané tuyau pour le nettoyer. Bien sûr, il n’y a pas la hauteur nécessaire au-dessus du réservoir pour ça. Il va falloir le tordre « délicatement » pour y arriver. Une fois déposé, je souffle dedans, l’essuie précautionneusement, le remonte laborieusement en essayant de le détordre.
Réamorçage du circuit, coup de démarreur et c’est reparti !
Il ne faut pas oublier qu’il est moins ennuyeux de tomber en panne de moteur au large plutôt que lors d’une manœuvre de port. Tant qu’on est loin de la côte, on a le temps de réparer, sans risque d’y être jeté.
Residu de gazole
Analyse du contenu du filtre décanteur : pas fameux….
Cela aura pris 1 heure, cap à l’Est ; nous revirons pour tenter d’avancer dans la bonne direction, et, comme d’habitude, le vent se lève, et c’est, comme d’habitude, que nous nous retrouvons à tirer des bords, avec 2 ris dans la grand-voile. Au bout de plusieurs heures de ce régime, nous renonçons une fois de plus à Porto Petro, pour nous réfugier dans une cala qui s’ouvre sur notre travers et qui semble bien protégée de ce vent.
A 16h45 l’ancre tombe dans une eau turquoise digne des lagons océaniens. L’eau est à 23°. La vie est belle.
Philippe