LA CERTIFICATION

Afin de pouvoir immatriculer le bateau, il faut le faire certifier. En effet, la francisation est facile à obtenir, puisqu’elle implique une taxe : le Droit Annuel de Navigation (DAN) ; quand c’est pour encaisser, c’est toujours plus facile…

Jusqu'à il y a peu, la division 224 permettait de faire une auto-certification qui permettait d'enregistrer le bateau dans la catégorie de conception désirée.

Depuis, est arrivée la division 240, qui, si elle simplifie certaines choses, en complique bien d'autres.

Tout bateau européen doit faire l'objet d'une certification par un organisme agréé. Même le pavillon Belge ne nous permet plus de déroger à la règle.

Le bureau des Affaires Maritimes de Nice nous a indiqué le Bureau Veritas comme compétent. Après avoir contacté le bureau de Marseille, nous avons été surpris de constater qu’ils n’avaient que peu d’expérience dans la certification de petits bateaux (moins de 12m), et qu’ils nous renvoyaient sur le bureau de Lorient qui avait l’habitude.

Nous avons été abasourdis par les tarifs annoncés et par le matériel à fournir. Nous étions à deux doigts de nous contenter d’une catégorie de conception C, ne nécessitant pas de certification, quand Jean-François, l’architecte constructeur, nous a redirigés vers ICNN.

Cet organisme de certification basé à La Rochelle, a l’habitude de ce genre de travail et, outre des tarifs nettement plus avantageux, nous demandait de ne fournir que le bateau !

Le jour dit, le certificateur était là, à l’heure dite, on n’a pas l’habitude dans le sud! En plus, quelqu’un de compétent et sympathique.

Et c’est parti pour le test de stabilité.

Il s'agit faire giter le bateau à un angle proche de 30°, sur chaque bord. Pour ce faire, 2 palans sont gréés en tête de mat afin de coucher le bateau. Un dynanomètre est intercalé entre la drisse et le palan pour mesurer la force nécessaire pour arriver à l’angle voulu.
Mais il faut d'abord démêler les quelques dizaines de mètres de palan.
Et c'est parti jusqu'à 30°.
Aïta Péa Péa nous montre ses dessous, sans aucune pudeur.

   

Et c'est reparti sur l'autre bord.

Ensuite de savants calculs permettront de déterminer un coefficient qui permettra l’attribution d’une catégorie.