CRAZY NAV

 

Maintenant, même si tout n'est pas fini, André et Florence peuvent commencer à se faire plaisir.
Bien sûr, le bateau n'a pas encore toutes ses voiles, mais fait preuve d'un potentiel de vitesse impressionnant. André ne s'est pas trompé!

 

Mai 2005

André a taillé de nouvelles voiles dans des voiles d'occasion, et voilà le résultat:

Sous grand-voile, misaine, voile d'étai, trinquette et yankee, ça a de la gueule!

Et même avec le génois, c'est loin d'être laid...

Et dire que bientôt, crazy Dream ne fera plus partie du paysage.... Eh oui, c'est décidé, le départ est prévu pour le début de juillet.

Il fallait s'y attendre, mais cela aurait été dommage qu'un tel bateau ne navigue pas.

 

 

Le Grand départ a eu lieu dans la plus grande discrétion, début juillet.

La parole est maintenant à André:

 

Le Récit de notre périple en méditerranée

Départ de Cannes trois heures trente le temps est maussade ; au moteur sans vent mer houleuse dans la matinée le vent rentre ; on envoie les voiles : yankee, trinquette, voile d étai, GV. On marche assez bien.

L’après midi le vent monte : six, mer formée, on prend un ris, le bateau marche sept nœuds et en plus comme on est plein travers ça roule un peu. Pierre donne à manger aux poissons deux ou trois fois dans l’après midi.

Je suis content le bateau passe bien et mouille peu. Malgré la mer de travers, il se comporte bien ;sous pilote il tient très bien sa route, on se sent toujours en sécurité même pour prendre les ris. La gite était a peu prés quinze degrés ;une multitude de dauphins nous accompagnent et jouent avec le bateau c est super, on décide de mouiller à Girolata .Dès que l’on passe la réserve de Scandola la mer se calme, bon mouillage, apéro, repas et au lit demain on descend sur Ajaccio.

Ajaccio : on passe les Sanguinaires et surgissent deux baleines.

Arrivée au port, Jaky nous attend. Bonne place le long d’un ponton pour nous tout seul : merci Jaky ;

Le lendemain en route pour Bonifacio peu de vent mais mer un peu houleuse ; pas de place dans le port nous allons mouiller dans une crique.

Pierre et Stéphane se baignent ; bulletin météo alarmant il faut vite partir, pour aller où ? La nuit va tomber impossible de se balader dans les Lavezzi avec le vent qui monte a plus de trente nœuds dans le nez. Je décide de rejoindre la cote Sarde. Sur la carte, Porto Longo di Sardino on y va ; ne pas rater l’entrée ; des cailloux partout avec cette nuit noir GPS plus ordi on rentre ; on est a l’abri dans le port, une place en bout de ponton, très bien. Il est onze heure, on prépare un bon repas et, au lit ; demain repos, balade en ville ,puis départ pour Stintino.

C’est le 14 Juillet. Toutes voiles dehors par force trois, nous faisons soixante milles dans la journée merveilleux ; musique sur la radio et nous chantons la marseillaise .

Arrivée à Stintino, mouillage dans l’avant port. Nnous y rencontrons le bateau de Sam le Trout.

Départ pour Alghero. Passage de Fornille pas facile a trouver, pourtant le GPS nous aide bien. Enfin ça y est, alignement parfait ;pas beaucoup d eau sous la quille ; enfin on est sorti ; arrivée a Alghéro vers une heure, petite étape visite en ville , courses, très cher le port cent vingt euro pour la nuit à marquer d’ une croix rouge, scandaleux

Levé de bonne heure déjeuner et départ pour Oristano : 80 Milles ,arrivée vers 18 heure on va se mettre à l’ancre pour la nuit. L’ancre ne descend pas, bloquée dans l’écubier. Stéphane et Pierre essayent de la débloquer ;impossible je lâche la barre pour leur prêter main forte. Florence est dans le cockpit à lire les instructions nautiques ; je vois que l’on dérive. Le temps d’aller à l’arrière, on s’est posé sur un caillou : IM.20 au sondeur pour 2M40. On est bien gité, ça va être difficile de le sortir.

Barre à bâbord, moteur deux mille deux cent tours, propulseur pour faire pivoter l’avant, impossible. On appelle un gros Zodiac qui passe ; 115 cv. il nous tire de l’avant ; impossible je lui donne une drisse du grand mat il nous fait gîter à mort, moteur à fond, on sort et on traîne le zozo. Ils ont peur, lachent la drisse, on est maintenant en eau claire. je leur offre une bouteille de vin, bien content de ne pas passer la nuit avec 45 degrés de gite.

Nous cherchons un autre mouillage, et là, pas question d’aller dans des fonds de moins de 5 m.

Stéphane plonge pour voir les dégâts : rien que la peinture griffée ;content d’ avoir une coque solide en alu . La nuit est calme. Départ pour Calassetta, sud Sardaigne. Un peu de vent nous emmène gentiment.

Une passe de 10 milles avant d arriver, pas fier, vue que la veille .....

On se met au mouillage, trois mètres d’eau. On met le zodiac à l’eau. Les garçons- vont voir en ville et disent que 1’on peut rentrer au port. Tant mieux la nuit sera meilleure; reprise du vent mais de toutes façons, repos 1 journée visite de la ville.

Départ de bonne heure pour Bizerte ; bon vent, mer un peu bizarre, le vent monte après 25 milles. Le vent forcit, la mer est hachée, je décide d aller me mettre à l’abri ; on fait encore dix milles, la mer fume. Au moteur, on cherche un abri. Je vois un voilier disparître derrière un rocher ; c’est bon, il doit y avoir un abri, on avance péniblement, 40 Nœuds à l’anémomètre, voire plus. on l’a dans le nez et on marche à 7 nœuds. Enfin un mouillage, on jette l’ancre, 60 mètres de chaîne dans cinq mètres. On dérape, les rafales sont vraiment très fortes. On remouille avec quatre vingt mètres, ça tient. On déjeune, sieste, puis on rentre au port de Teulada. Un beau trou, rien, pas un magasin, village à 7 kilomètres. Pierre et Stéphane doivent nous quitter, dommage j’aurais tellement voulu les emmener en Tunisie. Ils prennent le bus, on rentre au bateau, seuls, on est un peut triste, on avait passé deux semaines très agréables. Je me fais un peu de souci pour leur trajet de retour car l’on est vraiment au bout du monde. J’espère qu’ils ont le morale ;nous déjeunons en vitesse et prenons le bus pour le village ; une après midi à attendre que le petit super marché ouvre, ça a été long ; content de regagner le bord, rien a voir dans ce bled ;aussi je décide, quelque soit le temps, de partir demain matin.

Apres le débarquement de nos Amis PIERRE et STEPHANE à Teulada, le parcours se poursuit a deux;

Vendredi 22 Juillet

Départ de TEULADA Sardaigne. Il y a eu encore beaucoup de vent cette nuit ;Nous pensons que c’est un endroit qui est très venteux . Nous décidons de partir ; bonne allure, bon vent jusqu’à 18 Nœuds travers, nous marchons à 9 Nœuds, mer un mètre cinquante, pourvu que ça dure. Vers 15 h 45 nous croisons un paquebot et un petit oiseau vient se reposer sur un hauban tribord avant ; 16 h André voit une tortue :

Notre passager clandestin a du reprendre son envol après 21 h, bien reposé.

Arrivée à Bizerte vers 2 h du matin accompagné par les gardes cotes, puis visite de la police maritime après amarrage ; formalités d entrée, il est trois heure du matin, la fatigue se fait sentir ; aller au lit ;

Samedi 23 ; il est neuf heure ; réveil par la douane. La nuit a été courte ; bonjour la sieste cet après midi ;discussion avec les voisins sur le ponton ,et André retrouve des amis de la Rague Ingue et Philipe pas revus depuis 30 ans ; l’après midi, sieste enfin ; visite en ville et course apéro sur le bateau avec Ingue et Philipe

Dimanche 24

Départ de Ingue et Philipe à 6 heure du matin ; dommage qu ils ne soient pas restés plus longtemps, cela nous a rappelé de bons souvenirs ; un jour peut être nos routes se croiseront à nouveau Aujourd’hui vent de sud-est, force 3 /4, mer belle ; est-ce que l’on va tenir sur nos deux pendilles en ficelle a rôti ? Demain nous mouillerons, l’ancre se sera plus sure pour pouvoir aller en ville ;

BIZERTTE : bizarre le soir, des odeurs de gaz très fortes, cela doit venir de la raffinerie toute proche ;le port de plaisance est tout petit : 2 pannes, mais bien abrité derrière ses grandes digues ; eau et électricité 190volts ;difficile de faire marcher le rasoir électrique acheté à Teulada, obligé de mettre le convertisseur

Nous avons trouvé un Monoprix en ville très propre, surtout pour la viande, mais pas beaucoup de choix; une pensée pour Alice, j ai vu des Danettes au chocolat dans les rayons. Un tour au marche de légumes, pas grand choses et quelle odeur ! ( c est l’Afrique), quelques fruits, du raisin pas très cher, belles tomates très bonnes et concombre achetés au marché , 2 belles cuisses de poulet : 2.4 Dinard 9 Fr 45 . 20 H 40 le minaret nous distille sa musique quotidienne

Lundi 25

Le temps est couvert et très chaud

14h45 un jongher de 70 tonnes se met à coté de nous ; grosse frayeur, il nous écrase mais ayant jeté son ancre la situation est vite rétablie

Nous avons été visité la Médina, c’est assez pittoresque, avec trois médinas (médina arabe dont certaines maisons juives datant de quatre cents ans, médina espagnole et médina turque) Je suis entré dans un hammam pour hommes, quelle chaleur ! C’est sûr que l’on doit en ressortir très propre : douche ; vapeur et eau froide. Les journées s’écoulent doucement au rythme du mouhédsin qui appelle les fidèles à la prière

Mardi 26/ farniente

 

Mercredi 27

Nous somme allés au restaurant tunisien : entrée, salade tunisienne très bonne puis maquereau grillé avec des frites et un petite salade composée ; comme apéritif de l’eau plate comme boisson, eau plate, un petit coup de rouge serait le bienvenu

Jeudi 28

Florence est partie au marché avec une charmante voisine de ponton. Je pense quelle va nous ramener des gambas et quelques légumes frais. Aujourd’hui la cuisine sera améliorée, peut-être aussi du vin que l’on trouve dans une boutique derrière le monoprix, réservée aux européens, mais certainement cher.

Retour du marche avec des gambas, des sardines et deux maquereaux ;ce soir apéro chez les voisins de bateau ; alors sardines à l’escabèche. Un délice, les sardines sont belles et bien fraîches. L’apéro dure un peu et ça fait le dîner.

Vendredi 29

Le réveil un peut pénible, le whisky et le blanc n a rient fait pour arranger les choses, nous allons au marché ; une chaleur pas possible, achat de sardines pour l’escabèche : deux kilos. Retour au bateau vers une heure trente, cuisson des gambas ail-persil-flambés au cognac. Un régal. Aussitôt le repas, cuisson des sardines ; j en ai gardé quelques unes pour faire des filets crus au gros sel. Maintenant, un peu de repos pour l’apéro de ce soir. Nous n’avons toujours pas passé au cyber café pour voir nos messages, peut être cet après midi ? l’apéro c’est un peu prolongé, couché vers minuit. Le vent de nord ouest s’est levé, du coup, on a bien dormi, le bateau est bien ventile, j ai dû me relever pour enlever la manche à air qui menace de s’envoler.

Samedi 3O

Florence est allée au marché et nous a ramené des petits rougets barbets ; ce soir on va se régaler après l’apéro chez d autres voisins. Ce matin j ai réparé un moteur d’annexe because apéro ce soir , puis un mécanisme de barre à roue chez un copain de bateau. Les affaires reprennent ( amicalement), leur fille arrive de France demain et doit me rapporter une cartouche de VOGUE Légères. Florence a récupéré nos messages sur Internet cela nous fait plaisir de n’être finalement pas si loin des gens qu on aime . Cet après midi je vais regarder un film sur DVD. Pendant les grosses chaleurs le ventilateur marche en permanence.

A midi j ai fait les maquereaux au vin blanc, super bon. Le vent du nord ouest souffle toujours. Les vacanciers qui remontent sur la France ou la Sardaigne vont l’avoir dans le nez, mieux vaut attendre que ça vire .

Dimanche 31

Journée tranquille j’ai décidé de faire le taud, on sort la machine à coudre et c’est parti. Trois heure de l’après midi, essai c’est bon, on pourra rester dehors même avec le soleil qui tape ,ça nous fait un bon courant d’air ; rangement de la machine dans son coffre, le vent monte et la mer rentre, les bateaux aussi. Je récupère une grosse pendille et la tire au guindeau ça tient impeccable on va bien dormir le port est plein. Nos nouveaux voisins sont Belges. Ayant vu la machine à coudre ils me demandent si je peux leur prêter ; ok ;Igor et Diane essayent de recoudre les génois, mais grosses difficultés, finalement ils bricoles la machine et la dérèglent complètement ;le soir ils nous invitent à dîner sur le bateau. Diane a préparé des lasagnes avec des courgettes au gratin, délicieux, les amis rentrent du resto, alors petite mirabelle à bord et au lit .

Lundi l' août.

Reveil9 h3O les voisins ont mal dormi, ça remue beaucoup cette nuit et ils décident de se mettre au mouillage dans le port derrière la digue ; le vent tombe, la mer est plate et il fait très chaud ; c’était du sirocco, le pont, les cordages, tout est rouge. Je passe le jet pour nettoyer un peu, mais comme tout le monde en fait autant pas de pression, un petit pipi. Tant pis, la boue est quand même un peu partie .

Ce soir spaghettis aux maquereaux avec les voisins. Florence a retrouvé deux bouteilles de whisky dans un coffre, on va pouvoir faire un apéro amélioré ;on va rouiller a force de boire de l’eau.

Mardi 2.

Rien de spécial le vent a soufflé cette nuit et ce matin la météo annonce 5 NW ; le vent est là, on est bien, il fait moins chaud, mais le ciel est couvert. Cet après midi réparation d’un hublot sur le bateau de Christian, un voisin qui a son bateau à Saint Florent ;le soir apéro chez Christian , puis l’on va tous au resto se manger un bon couscous, délicieux, un peut trop épicé. Retour au bateau et café, pousse café, mirabelle et rhum Baccardi et au lit.

Mercredi 3.

La nuit a été un peu agitée a trois heure du matin les drisses se mettent à claquer fort sur le mat le vent s’est levé ; quarante nœuds dans les rafales, on enlève le taud ,beaucoup de voisins sont sur le quai et renforcent les amarres ; moi aussi je renforce le cote au vent, il pleut de la boue. Le bateau est tout jaune, quatre heure trente au lit, ça tient malgré les coups de gîte; réveil huit heure, petit déjeuner, un tour sur le quai. Les espagnols du bout veulent partir et pan, dans la pendille ; après voir tout démêlé, ils partent enfin, direction Tunis. Ils sont portant, un morceau de génois et c’est bon ça file bien

Jeudi 4.

Nous sommes allé à TUNIS avec des voisins qui ont loué une voiture ; on a visité les souks, la cathédrale ; trop tard pour la mosquée, elle ferme à douze heure trente, les muses sont fermés 1’après midi, par contre on a visité un muse sur la vie des tunisiens au début du siècle ; ils nous montrent comment était leur maison avec grand patio et toute les pièces autour ;c était très joli et instructif ; leurs demeures sont très bien décorées et tout est sculpté ( a voir).

Vendredi 5.

Le vent n’a toujours pas baissé tout le monde attend au port que ça se calme ; ceux qui doivent repartir pour la Sardaigne parlent d’hiverne le bateau ici car le temps presse pour rentrer, que se soit voile ou moteur, la mer est vraiment trop mauvaise pour s’y aventurer ; c’est cela la mer, il ne faut pas être pressé ; réparation et réglage de la machine à coudre et du lecteur DVD

Samedi 6

Le vent est toujours là , quarante nœuds dans les rafales. Henri et Cyprienne sont parti tôt ce matin alors que le vent était faible, direction Sidi Boussaïd, il ont du se faire secouer car le vent est monté très rapidement après leur départ. Nous sommes allé en ville faire les course, un gros marché en vue du départ dimanche, puis nous rentrons au bateau ; quatre voiliers arrivent de Tabarka, amarrage en catastrophe.

Dimanche 7.

Le vent ne faiblit pas ; nous ,oui, enfin il faut prendre son mal en patience ;DVD pour l’après midi très peu de bateaux, un seul au portant ;la journée se passe bien quand même ; le surveillant général vient nous rendre visite, nous lui faisons visiter le bateau ;un homme très gentil, et, en parlant avec lui sur les industries françaises de textiles, de boulonneries, il me dit qu il a lui-même une boulonnerie dans la banlieue de Bizerte ; je lui dit que c’est un domaine que je connais bien et que j’ai habité longtemps dans les Ardennes près de la frontière belge dans un petit village qui s appelle Bogny/Meuse ; alors il me donne les noms des boulonneries LCAB Lenoir et Mernier ; ce sont des usines qui ont bercées mon enfance, mes frères et sœurs ayant travaillés dans l’une et l’autre ; c’est bizarre comme le monde est petit, j aurais pu en parler même en France, personne n’aurait jamais su où ça se trouve, il faut venir en Afrique du Nord pour trouver quelqu’un qui connaisse

Lundi 8

Ca y est le vent a molli, beaucoup de départs vers le sud, petite brise dix nœuds, portant. La journée s’égraine au fil des départs et des arrivées ; demain ce sera la grande migration vers la Sardaigne ; dernier apéro avec les copains ;

Mardi 9.

Ca y est c’est le départ ,la police et les douaniers ont fort à faire, tout le monde est pressé ;gas oil, un dernier au revoir, les moteur tournent ;le vent se lève du sud, et plein de bateaux dans les pendille ; c’est l’euphorie du départ, nos amis Christian et Muriel viennent prendre un dernier café, on leur largue les amarres, ils remontent en flottille avec vingt nœuds de vent portant, ça va aller vite ; vers la Sardaigne et qui la Corse qui la France pour eux les vacances se terminent

peut être nous rencontrerons nous l’année prochaine

Le port s’est vidée d’un coup, deux heures après il y a des nouveaux arrivants

Mercredi 1 0 .

Nous venons de changer de place pour laisser le ponton aux régatiers ; nous sommes maintenant le long du ponton en dur, d’autres sont partis au mouillage dans le port qui est immense et assez bien abrité .

Le sirocco vient de se lever il fait une chaleur épouvantable, le ventilateur est de rigueur ; malgré cela, pour ce soir je vient de mijoter un ragoût de bœuf, l’odeur envahit le quai, je le vois à la tête des gens qui passent ; Florence vient de partir à la poste chercher une cartouche de cigarettes que la fille de Murielle devait m’apporter en venant voir ces parents. Malheureusement, en arrivant à l’aéroport de Nice, alors qu’elle avait déjà son billet ils lui ont refusé le passage, son passeport étant périmé. Du coup elle m’a envoyé les cigarettes par la poste ; enfin je vais pouvoir me remettre aux Vogue lightes .

Les journées passent très vites ; hier j’ai recollé le zozo pour la troisième fois ; dommage il est tout neuf mais mauvaise fabrication, plusieurs plaisanciers qui ont le même me disent qu’eux c’est pareil ;avec le sirroco, la nuit va être chaude vivement la clim .

Demain se sera un grand jour avec 1 arrivée des bateaux de régates il parait qu il va y avoir des festivités.

Jeudi 11

Première arrivée de la route du Jasmin vers onze heure, puis à peu près toutes les demi heures, le ponton se remplit, les bateaux sont décorés de banderoles et fanions de toutes sorte ; il y a de l’animation d’autant qu’un vent de vingt cinq nœuds vient de se lever les amarrages sont des plus spectaculaires. Uun ponton commence même a se désolidariser ; ils mettes vite un tire-fort pour les rapprocher, plus des chaînes et des manilles ;en fait ce sont les soudures qui ont laché. Nous allons prendre le café chez Joseph et isabelle nos anciens voisins de ponton, des Suisse de Lausanne, mais français d’origine ;puis le soir nous allons manger chez le Tunisien tagine de lapin puis balade au vieux port ; on prend un jus de fraise frais en terrasse et retour au bateau il est minuit un petit café avant d’aller se couche ;r on a trop traîné, des régatiers qui rentrent d’une visite en ville commencent à nous poser des questions sur le bateau et ça dure une heure ;maintenant au lit avant que d’autres ne passent.

Vendredi 12 .

Remontage du zodiac remise en place du taud que l’on avait enlevé car le vent souffle fort en revenant de prendre le café chez Joseph et Isabelle je prépare des farfales au gratin pour ce soir ;apéro chez Joseph et diner chez nous la soirée était sympathique un café une cigarette de dehors au frais et au lit.

Samedi 13.

Les pontons sont vides les régatiers sont partis visiter Tunis et les souks. Je me lève à onze heure moins le quart, j ai honte le contre coup de la fatigue accumulée. L’inactivité me rend paresseux je rattraperai le retard cet hiver mais pour le moment il fait vraiment trop chaud. Il faut si habituer on vient de prendre le café chez Joseph et Isabelle ,vraiment des gens gentils et sympathiques ; ils nous ont montré la construction de leur bateau, un Ovni coque alu très bien fait ;nous rencontrons souvent des plaisanciers sympas ce qui n est pas le cas des soit disant régatiers qui ne disent même pas bonjour lorsqu on les croise ; ils se la pètent pourtant certain avouent avoir fait la régate au moteur dont un parce qu il a cassé sont hale bas de

Bome, pas forcement indispensable quand la grand voile est envoyée, surtout que ça ne risque rien puisqu il y a la balancine et qu’il a gréé un palan de hale bas ( des rigolos).

Ce soir méchoui sur le port et danses folkloriques on est aux premières loges ; super depuis que l’on est sur le quai en dur.

Dimanche 14.

Très belle journée quinze nœuds de vent régate dans la baie de Bizerte, un mat est tombé, rupture de barres de flèche ; après midi course d’annexes, au dîner poulet yassa on profite des bons citrons verts.

Lundi 15

En France c est férié, ici un jour comme un autre ;sauf visite du ministre du tourisme pour la remise des prix de la régate, fanfare et musique traditionnelle visite des pontons puis départ pour le gueuleton à 1’hotel de la corniche et remise des coupes ; dès leur retour certains plaisanciers appareillent ; c’est le départ bruyant.

Mardi 16

Effervescence tout le monde se prépare à partir (formalités policières et douanières, ils aiment cela ici, on les voit en permanence sur les pontons, des fois qu’il y aurai des clandestins) La journée va être chaude, je fais un peu de vernis, deuxième couche, j ai commence hier ; il faut bien entretenir, on n’arrête pas de faire visiter le bateau, les gens le trouvent très beau et sont étonnés lorsqu’on leur montre le book de la construction ; ils disent que c’est impensable. Du coup je suis souvent sollicité pour différents problèmes, qui batterie, qui moteur, qui météo ça met un peut de piment dans nos journées. Ce soir on a la visite de yoann avec ses belles sœurs tunisiennes il nous apporte le courrier que Christine lui à fait passer enfin des nouvelles.

Mercredi 17 août 2005

Le vent d’Est s’est levé, force cinq, grosse houle dans le port ; les bateaux font des bonds de un mètre, les vagues passent au dessus du quai en béton, heureusement que l’on est du bon côté et nous écartait du quai ; ce soir j’ai pu cuisiner des calamars farcis avec du riz puis soirée sur le pont ; le vent souffle fort j’aime assez entendre les haubans siffler, mais je préfère quand même être en mer quand le bateau à sa bonne allure, même arrisé avec vingt cinq nœuds il glisse bien et c’est bien agréable de l’entendre fendre l’eau et de faire son sillon dans la mer, ce sont des moments magiques où l’air et l’eau ne font qu un; blotti dans le cockpit sous pilote la nav, les quarts, la nuit, on est dans un autre monde ;c est le notre avec au bout l’escale, l’arrivée, l’inconnu, c’est excitant ( et comme disait Sardou si l’on revient moins riche nous aurons fait un beau voyage) ; il est onze heure trente pleine lune le vent est tombé, une impression de calme règne sur le port notre radio nous berce sur une chanson de Polnareff il va être temps d’aller au lit ; encore quelques jours avant de voir notre ami Guy puis nous envisagerons de descendre dans le sud, cent soixante milles pour port El Kantaoui peut être l’endroit ou nous allons hiverner.

Jeudi 18

Bientôt un mois que nous sommes a Bizerte on a pas vu le temps passer ; les journées sont courtes malgré que l’on ne fait rien à part un peu de vernis ; hier c était le bout dehors. Aujourd’hui le vent s’est levé sud est 15 nœuds, il ne fait pas trop chaud, la mer s’est un peu aplatie, mais il y a toujours du ressac dans le port ;Florence est partie au marché, les courses habituelles Nous sommes retournés faire des grosses courses au monoprix ; il fait vraiment très chaud, on a voulu prendre un taxi mais pas possible la course est trop courte, alors à pied chargés comme des mulets ;lavage du bateau nickel ; cette nuit orage avec pluie de sable : à refaire

Vendredi 19

L’orage est passé il fait lourd on prend un café avec des copains Antoine et Natalie du bateau Naomi qui descendent vers Monartir ; on se reverra certainement, il hiverne là bas , puis préparation des sardines à l’escabèche ;Guy et Clara arrivent de Norvège ce soir à dix sept heures, nous sommes invités ce soir à dîner chez les beaux parents de Yoann, superbe maison un vrai palais très bien décoré, des gens charmants ; j espère que l’on se reverra à El kantaoui où ils ont un appartement ;nous pensons partir demain matin.

Samedi 20.

Nous nous préparons à partir ; levé 7 heure plein d eau nous attendons que la borne de gas oil ouvre un voisin nous donne la météo : menace de tempête ; tout le ponton est en effervescence un bateau de dix sept mètres qui lui aussi descend décide d’attendre d’autant qu il est prévu force neuf ;vraiment le nord de la Tunisie n’est pas facile d’après les gens d’ici ils n ont jamais vu une saison comme ça: nous allons réserver une place à El Kantaoui comme cela on peu attendre sans prendre de risques ; ça devrait se remettre mardi ou mercredi ;la météo, c’est vraiment un souci permanent d autant que la météo locale est optimiste, jamais de prévisions à plus de douze heures ils ne se mouillent pas. Visite de Guy ,de Yoann et de sa femme sur le bateau on passe l’après midi à discuter puis le soir on est invité à dîner chez la mère de Dorsaf; apéritif avec amuses gueule des petites préparations tunisiennes délicieuses puis du couscous avec des amandes des pignons des pistaches et un agneau complet braise comme boisson du vin blanc du rose du vin rouge tout était délicieux, puis surprise, Dorsaf arrive habillée en mariée arabe très jolie, musique arabe puis sa jeune sœur Douja nous entraîne dans une danse du ventre superbe et les you you l’accompagne c’est vraiment fantastique de vivre une expérience comme ça; puis le rite reprend et nous passons vraiment une merveilleuse soirée nous ne sommes entourés que de filles toutes plus belles et jeunes les unes que les autres ;un seul homme danse très bien sur cette musique traditionnelle ; il est deux heures du matin on nous raccompagne gentiment au bateau ; ce fut une excellente soirée que l’on n’oubliera jamais

dimanche 21 août 2005

le réveil est dur onze heure Florence me rapporte le bulletin météo avis de grand frais orage et pluie, il a plu cette nuit et le ciel et toujours très couvert. Guy vient nous rendre visite le temps passe vite.

Lundi 22

Toujours le vent fort 40 nœuds on en a un peu marre Guy et Yoanne avec sa femme viennent nous voir et nous apporter un CD des photos du mariage elles sont superbes Ils vont tous a Tunis visiter. Guy préfère rester avec nous ; nous déjeunons ensemble et l’après midi cours d’épissures, dur dur Guy a oublié depuis longtemps.

Mardi 23.

Toujours du vent mais mollissant je pense que demain devrait être le bon jour je vais à la capitainerie régler déjà un mois que nous sommes là ça passe trop vite ;Guy est venu ce matin avec Joseph un ami Tunisien il ne peut pas rester dîner il va a Sidi Bousaïd avec la belle famille, pas très emballé . Nous faisons les préparatifs de départ.

Mercredi 24.

Debout sept heures déjeuner, on passe les amarres en double on enlève toutes les gardes (pour les non connaisseurs amarres croisées) on quitte la place pour la borne de gaz oil pas facile vu que l’on est enclavé le long d un quai mais belle manœuvre un coup de propulseur et c’est parti on passe à travers les pendilles sans encombre ;arrivé au quai gaz oil le vent se lève un petit bateau de pêche tunisien est à quai et rend la manœuvre plus difficile vu le vent et le courant j arrive avant au quai Florence jette l’amarre, le surveillant la tourne sur une bite j’appuie au moteur, Florence lâche et la manœuvre est à refaire ; impossible d’autant que Florence relance l’amarre plusieurs fois sans succès elle va devoir prendre des vitamines ; je ne peux pas quitter la barre est je peste après elle je vient de faire disjoncter le propulseur je repars faire un tour ; il déplace le petit bateau et je me mets en long side cette fois ça y est on est amarré ;un super maramu vient se mettre à couple ; le pompiste doit arriver vers neuf heure. Neuf heure et demie toujours pas là ;enfin il arrive il sert déjà ceux qui viennent avec des bidons puis le maramu et moi en dernier ce n était pas la peine de se lever de bonne heure. Deux autres bateaux vont faire la même route que nous et ils sont partis vers huit heure nous sortons de la borne dix heure trente nous traversons le port de Bizerte au moins un mille le vent a bien monté mais nous sommes à l’abri de la grande digue on envoie les voiles trinquette voile d étai et yankee lorsque l’on sort de la digue la mer est déjà bien blanche mais trois quart arrière ça va plus on s éloigne plus ça piaule je réduis le yankee on a déjà trente nœuds a l’anémomètre et deux mètres cinquante de creux le bateau marche bien tant mieux car il nous faut faire cent soixante mille pour rallier El kantaoui et surtout passer le cap Bon de mauvaise réputation plus nous avançons plus ça creuse nous sommes à cinq mille de la cote avec des fonds de trente à quarante mètres les vagues déferlent les creux augmentent le bateau est en vrac tout se casse la figure les livres sortent des bibliothèques il y en a partout c’est pas grave on verra après Florence qui était descendu remonte malade elle s allonge dans le cockpit ; sous pilote je descends faire le point et vérifier les fonds car on doit passer entre la cote et une petite île qui est à trois milles ; là les creux ont au moins quatre mètres des montagnes d eau nous poursuivent je décide vu la situation d’aller se mettre à l’abri sous le cap Farina mais vingt cinq milles ;pas de problème vu la vitesse où l’on marche on y sera vite avec quarante nœuds de vent ça commence à siffler dans les haubans je suis serein le bateau malgré les gros coups de gite se comporte bien on a toujours l’impression qu il va enfourner mais non il soulage jamais l’eau n’a monté sur le pont sauf par les tubes des ancres ou les embruns lorsque la vague nous frappe trois quart arrière ;un couinement fait lever la tête a Florence t’as entendu oui ce n est rien je la rassure on vient de frotter le fond pourtant on a sept mètre d eau sur la carte de l’ordi qui me donne la trace en permanence ça n a pas été méchant les vagues nous soulèvent en permanence; nous passons le cap nous sommes à l’abri de la mer mais pas du vent c est bon le calme il est treize heure quinze, pas mal ! on jette 1’ancre un lac maintenant un bon repas j avais cuisiné des calamars farcis on les décongèle puis avec un peut de riz ce sera très bien ça remet l’estomac en place surtout pour Florence puis sieste dans le cockpit je voulais prendre un bain mais il y a des méduses alors tant pis ;nous nous couchons de bonne heure car départ pour le cap Bon demain quatre heures ;deux autres bateaux viennent se mettre à coté de nous.

Jeudi 25

Départ quatre heures pendant que Florence se réveille je remonte l’ancre il y a des bateaux de pêche partout on se faufile à sept nœuds direction Hammamet ce soir ;le cap se passe facillement, juste une houle résiduelle de la veille on dirait le cap Horn heureusement qu’on ne l’a pas passé hier ;puis descente vers le sud il fait très chaud un vent de six nœuds nord est pas de quoi pousser le bateau la journée se fera au moteur .

Arrivée a Hammamet vingt heures amarrage dans la marina du groupe Rodriguez pas terrible on n’y passerait pas l’hiver c’est mort presque pas de bateaux, hors de prix.

Vendredi 26

Levé sept heure départ huit direction notre lieu d hivernage El Kantaoui vingt neuf miles nous y seront à une heure .

El Kantaoui en vue, dommage, nous avons un sud est presque dans le nez vingt nœuds mais avec le yankee et la voile d étai bordé plat appuyé au moteur douze cent tours nous marchons à six nœuds six ;il est une heure ; après avoir bien repéré le chenal, quatre mètres d eau ;on s amarre ça a l’air sympa nous sommes près des copains de Bizerte ils n ont pas eut de problème pour la mer et ont fait le voyage d’une traite mais sans pilote qui a cassé au départ ils ont eu moins de mer que nous par ce qu ils était dans des grands fonds au milieu de la baie de Tuni ;s dommage pour notre retard du départ on se serait moins fait secouer d’autre part c’est une bonne expérience on sait que c’est un bon bateau et que si on ne fait pas de conneries il ne peut rien nous arriver de grave. Et puis je ne sais pas si c’est prémonitoire mais la veille de partir on nous avait tellement parlé du cap Bon, que dans la nuit avant le départ, j’ai rêvé que l’on aurait quarante nœuds ( c est fait) ; ce soir apéro chez les voisins.

Samedi 27 août 2005

Hier soir nous sommes aller écouter un concert sur le port ; des chants traditionnels ; c’était génial puis un tour sur le port on est rentré a minuit ; une cigarette, un café, et au lit ; c’est très animé ; le port me plait bien d’autant que tous les copains de Bizerte hivernent aussi ici. De nombreux bateaux façon vieux galions arabes sortent tous les jours avec au moins cinquante personnes à bord avec musique traditionnelle ; c’est la fête tous les jours ; les charters marchent bien même les catas sortent plein ; ils sortent pour deux heures ils chargent et repartent ; sur un cata de douze mètres il y a au moins trente personnes même dans les escaliers arrières des flotteurs, bonjours la sécurité .

 

P.S. Voila une partie de notre périple qui commence pas trop mal d’autres récits suivront au fil de nos aventures à cela s’ajoutera le récit de Pierre et quelques photos lorsqu elles seront développées à bientôt sur les ondes de radio Crazy Dream bisous à tous

Re P. S ;merci de ne pas envoyer de photos ou dessins par E mail car internet c’est comme le pays ça rame .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A suivre...